La Jamais Contente
Depuis quelques années avec l’arrivée
des voitures hybrides représenté par la Toyota Prius… depuis quelques mois grâce
à Tesla, nous parlons beaucoup des voitures « électrifiés ».
Qu’il soit mi-thermique / mi-électrique
ou tout électrique, ce type de moteur semble vouloir s’imposer sur les moteurs
à combustion dans un futur proche. Et ce pour toutes les raisons technologiques,
politiques, économiques, écologiques que l’on connaît !
Aujourd’hui nous vous proposons
un bref retour en arrière. Saviez vous qu’à la fin du 19ème siècle
les voitures électriques étaient plus en avance technologiquement que le
voitures à essence ?
Voici l’histoire de La Jamais
Contente qui symbolise à elle seule cette partie de l’histoire souvent occultée.
La Jamais contente est le premier
véhicule automobile à avoir franchi le cap des 100 km/h. Cette voiture
électrique, en forme de torpille sur roues, a établi ce record, le 29 avril
1899, à Achères. Cette voiture a été construite par la
Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy.
Un peu d’histoire
Son pilote, le
Belge
Camille Jenatzy, est le fils de Constantin Jenatzy, fabricant de produits manufacturés à base
de caoutchouc, dont des pneus, nouveaux pour l'époque…
Camille
Jenatzy fait des études d'ingénieur en électricité. Il s'intéresse à la traction
électrique des automobiles, qu'il met en application dès 1898.
Ingénieur
réputé et pilote de grand talent, Jenatzy, surnommé le « Diable
rouge », fit construire, selon ses plans, plusieurs types de voitures,
notamment des fiacres électriques, par la Compagnie internationale des
transports de Paris.
Désirant se
faire une place dans le marché très prometteur des fiacres parisiens, il crée
une usine qui produira beaucoup de fiacres et de camionnettes électriques. Il
avait un redoutable concurrent en la personne du carrossier Jeantaud contre
lequel il ne cessait de se battre à coup de publicité basée sur la vitesse des
véhicules.
Pour asseoir
définitivement la notoriété de sa société, Jenatzy construisit un prototype en
forme d'obus réalisé par le carrossier Rothschild en partinium, un alliage
d'aluminium, de tungstène et de magnésium laminé.
Du côté de la motorisation
Le record a
été possible grâce à deux moteurs électriques placés à l’arrière entre les
roues (marque Postel-Vinay, d'une puissance maximale totale de
50 kW (environ 68 chevaux). L'alimentation se faisait par batteries
d’accumulateurs Fulmen (100 éléments de 2V), qui représentaient près de la moitié
du poids total de 1,5 tonne. Les moteurs étaient branchés directement sur
les roues arrière.
Ce fameux record de vitesse
Le 29 avril
1899, sur la route centrale du parc agricole d'Achères, la vitesse atteinte fut
de 105,88 km/h, pulvérisant ainsi le record du comte Gaston de
Chasseloup-Laubat qui était de 92,78 km/h en date du 4 mars 1899.
Malgré cet
exploit, le moteur à combustion interne supplantera pour le siècle suivant la
technologie électrique.